Imagines-tu tes aïeules perchées sur les branches d'un arbre généalogique, sur un rhizome rampant à fleur de terre ou enfouies profondément, enlacée par les racines ? Aïeules, aïeules...celles qui chantonnent encore à nos oreilles ou nous intimident toujours par leur silence d'abysse. Voici de quoi te plonger dans le thème et lire tant et tant !
L’un des tout premiers textes que nous avons partagé n’a ni couverture, ni éditeurice…c’est un texte écrit par la grand-mère d’une participante prénommée Blanche-Marguerite, à son adresse. Je voulais le mentionner ici car c’est le jeu de La Biblio (et qu’on a eu une grosse poussière dans l’oeil), et si c’est difficile à vous partager, c’est aussi la réaffirmation que les Cercles c’est une expérience de la vraie vie 💛 Retrouve le programme de mars ci dessous.
Un texte qui refait vivre des expériences de communauté lesbiennes et queer, inspiré par la vie de l’autrice. On suit la vie d’une famille composée de deux papas et d’une maman, puis, suite à un deuil, d’un ami, un papa et une maman
C’est au sens des “familles choisies” que la participante a interprété le thème “Aïeule” avec ce constat : les archives lgbtqia+ ont besoin de notre attention, nos financements et nos efforts pour essaimer autant qu’elles le doivent/peuvent. Un livre à la chronologie éclatée qu’on peut autant lire que picorer.
Un roman qui unit 3 générations de vietnamiennes.
Le jour où la grand-mère meurt, la fille revient dans la maison familiale, sous le même toit que la mère (ce qui n’était pas arrivé depuis des années depuis des années). L’extrait nous a permit d’aborder le langage non-verbal de l’amour et celui du deuil. Mais également le temps qui fait son oeuvre en redispatchant les places et les rôles sur les branches de l’arbre généalogique.
La poésie d’Audre Lorde est infiniment poétique et ici elle interroge son identité noire, lesbienne, mère, poète. Noire comme le charbon, matière voisine du diamant. On a lu le poème Génération qui commence ainsi :
“Ce que la jeunesse tente ce qui la brise
varie d’un âge à l’autre
Nous étions brunes et libres
l’amour nous chantait sous la peau
le soleil dans les cheveux dans les yeux
le soleil notre chance
et le vent nous avait dorées
et rendues gaies. […]”
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